Les hivers sont rudes dans les hauteurs andines.  Les peuples montagnards élevaient des lamas et des alpagas et utilisaient leur laine pour tisser des étoffes, pour tresser des cordes, et pour leurs autres besoins. Aujourd’hui plusieurs de ces pratiques continuent dans certaines régions. Nous avons rencontré ces femmes tisserandes qui perpétuent la tradition du tissage dans la région de Cusco.

DSC01797

La laine est lavée puis filée.

DSC01798

Depuis toujours, les tisserands utilisent les teintures naturelles pour créer les textiles andins tissés à la main. À partir de la deuxième moitié du 19e siècle, des teintures chimiques peu coûteuses sont devenues disponibles et sont utilisées par beaucoup des tisserands.  La tradition andine s’est peu à peu perdue.

DSC01801

Une teinture rouge vif est créée à partir des insectes cochenilles, qui s’alimentent de figues de Barbarie (Opuntia), plus précisément de la variété nopal. Les insectes produisent des pigments marrons et les conservent dans leur tissus et fluides corporels. Les propriétés de teinture de la cochenille ont été découvertes par les groupes indigènes de la pré-Conquête qui faisaient sécher les insectes femelles au soleil, pour ensuite broyer leurs corps en poudre.

DSC01803.JPG

Le rouge est aussi obtenu de l’insecte femelle de la cochenille, qui vit sur les cactus de nopal. À l’époque des Incas, la cochenille était la teinture la plus répandue. Cette femme nous dit qu’ils utilisent ce rouge pour faire des rouges à lèvres! De nombreuses plantes tinctoriales sont utilisées pour produire d’autres couleurs: le bleu, le vert, le violet, le jaune.

DSC01804

Le résultat final est éclatant!